Je cours, je m’aime, je me pardonne, je remercie

Publié le 19 novembre 2019

Il fait froid. Plus froid que ce que novembre nous offre habituellement. Je fais mon jogging les pieds un peu sur la neige, un peu sur la glace et un peu sur la chaussée à peine réchauffée par ce frileux soleil matinal. Je me mets à penser qu’il est bien drôle que je m’entraîne dans ce ces conditions hivernales pour une course qui aura lieu, bien qu’au beau milieu de l’hiver, sous les palmiers de la Floride.

J’aime courir. C’est une de rares sorties que je fais qui me voit revenir à la maison plus légère qu’au départ. Il y a, à chaque fois, une magie qui s’opère. Je peux démarrer le chrono en pensant au trajet prévu mais il y a toujours, en arrière-pensées, des situations qui me pèsent ou me perturbent. Ces tracas s’immiscent dans mon bagage mais se perdent à tout coup en route.

Ça ne rate jamais et ça fait un bien fou. Les idées sombres, les conflits, les déceptions, les complications, tout semble passer dans le tordeur d’une machine à laver imaginaire. Les pensées lourdes semblent omniprésentes au début puis, par magie, tout s’allège peu à peu. On voit plus clair, le ciel est beau, le temps est bon (même quand ce n’est pas exactement la réalité), la vie est belle. 

Ça devient une méditation en action. Je prends conscience de ma force, je suis fière d’être là à multiplier les pas sur la chaussée malgré le froid. Je suis fière d’avoir trouvé le temps pour bouger. Malgré tous mes défauts et ma façon de me juger durement, à ce moment précis, je m’aime. Je me pardonne tous mes égarements et mes évitements. Je retrouve ma volonté d’être heureuse et je rends grâce pour toutes les bénédictions que la vie m’accorde. Celles-ci deviennent nombreuses plus j’avance dans ma course. Du chant d’un oiseau qui m’encourage, au passant souriant que je croise jusqu’à mes amies et ma merveilleuse famille. Tout y passe et reçoit ma gratitude.

Je vous invite à me suivre dans cet élan de liberté. Que ce soit à la course, à la marche, à vélo ou à ski, à toute vitesse ou à pas de bébé, selon ce que votre horaire vous permet. C’est une thérapie sur kilomètre(s) efficace et accessible. C’est un moyen rapide de prendre une pause de nos pensées obsessives et de tous soucis. C’est l’occasion de se redécouvrir et de s’aimer à nouveau, profondément et réellement. Ah comme nous sommes beaux et bons! Je m’aime, je vous aime.